De la haute couture dans nos dressings

Dans notre garde-robe, nous avons toutes des pièces iconiques, d’abord créées pour la Haute Couture, puis devenues de grands classiques disponibles dans toutes les boutiques de vêtements.

La haute couture, une exception française

La haute couture naît à Paris en 1868 grâce à Charles Frederic Worth, couturier français d’origine britannique (on lui doit la création de la découpe princesse). Il fonde une association des maisons de couture destinée à réglementer et protéger les œuvres des couturiers parisiens. Paris devient et restera la capitale de la mode.

Considérée alors comme une véritable forme d’art, la haute couture est le secteur professionnel dans lequel exercent les créateurs de vêtements de luxe, dictés par des codes bien précis. La Chambre de la haute couture impose en effet des conditions pour obtenir le label « haute couture » qui est une appellation juridiquement protégée depuis le décret de 1945. Ce label prestigieux couronne des savoir-faire traditionnels, le travail à la main, le sur-mesure, les belles matières et protège la vente des créations et leur imitation.

Ces règles demandent  :

  • un atelier à Paris avec un salon de présentation
  • une équipe composée d’au moins 20 salariés à temps plein dans l’atelier de la maison
  • deux collections par an et un défilé lors des Fashion Week
  • au moins 25 créations nouvelles par collection
  • des vêtements réalisés sur-mesure

Quelques maisons labellisées haute couture : Dior, Givenchy, Gaultier et Schiaparelli. A ces maisons, il faut ajouter les correspondants étrangers et les invités (liste complète ici).

Aujourd’hui, c’est essentiellement grâce aux ventes de parfums, des produits cosmétiques et des accessoires que les maisons de luxe génèrent des revenus car les clients de vêtements haute couture sont rares.

Cliquer sur l’image pour visionner la vidéo – France Info

L’inspiration du prêt-à-porter

Il faut distinguer le prêt-à-porter de luxe des grandes maisons de haute couture qui proposent des vêtements un peu plus simples et à des prix à tout petit peu plus abordables et le prêt-à-porter de la grande distribution (Zara, Monoprix…) qui vendent des vêtements plus ou moins bon marché. Dans le cas des grandes chaînes, les vêtements sont fabriqués très rapidement, majoritairement en Asie, de façon industrielle et le coût est peu élevé.

Mais où les stylistes du prêt-à-porter puisent-ils l’inspiration? Les stylistes créent chaque modèle et n’ont pas le droit de copier un modèle aperçu ailleurs en théorie.

Pour être un créateur à succès, il faut :

  • s’inspirer des tendances présentées dans les salons professionnels
  • se tenir au courant de l’actualité de la mode en lisant les revues spécialisées
  • s’inspirer des looks vus dans la rue dans les villes branchées
  • observer les costumes des acteurs de cinéma et des artistes
  • coller le plus possible à la demande des acheteurs en écoutant les retours des directeurs de magasins
  • garder un oeil sur la concurrence
  • suivre les influenceuses sur les réseaux sociaux

La haute couture est alors, entre autres, une source d’inspiration et d’innovation.

« La haute couture influence la mode », Pierre Bergé, homme d’affaires et compagnon d’Yves Saint Laurent

Voici 10 chefs-d’œuvre de la haute couture qui influencent nos dressings et sont même devenus des intemporels de la garde-robe :

La marinière de Coco Chanel en 1916 (1)

chanel marinière

La petite robe noire en 1926, symbole d’élégance et de modernité. Elle est créée par Coco Chanel qui fait entrer le noir dans la garde-robe féminine jusque-là réservé au deuil. (2)

chanel petite robe noire

La ligne Corolle de Christian Dior en 1947, qui emprunte son nom à la botanique. La femme ressemble à une fleur avec des épaules arrondies, une taille de guêpe, une jupe évasée et des jambes découvertes. On appelle cette collection le New Look. (3)

dior corolle

Le caban par Yves Saint Laurent en 1962 (4)

caban saint laurent

Le Smoking ou tailleur-pantalon pour femme d’Yves Saint Laurent en 1966 (5)

smoking saint laurent

La mini-jupe d’André Courrèges en 1966. La mini-jupe est, à l’époque, une jupe qui dévoile les genoux. (6)

courreges mini

La veste saharienne par Yves Saint Laurent en 1967 qui fait décidément entrer les codes masculins dans la garde-robe féminine (7)

saharienne saint laurent

La combinaison-pantalon ou jumsuit par Yves Saint Laurent en 1968 (8)

combinaison saint laurent

La robe portefeuille de Diane Von Furstenberg en 1973 (9)

von furstenberg

La robe fourreau d’Azzedine Alaïa en 1986 est en jersey ou en tissu stretch pour épouser le corps des femmes (10)

alaia

***

Pour en savoir + :

Haute Couture : la part du rêve, L’Express

Appellation Haute Couture, Ministère de l’économie

La mode à Paris : 4 musées, 9 boutiques, 3 concepts stores, France Hôtel Guide

Les missions de la Fédération de la haute couture et de la mode, fhcm

Qu’est-ce que la haute couture, Cosmopolitan

Zara, la belle Espagnole, Les Echos

De fil en aiguille, comment devient-on styliste? Welcome to the jungle

Tout sur la mode : panorama des mouvements et des chefs-d’oeuvresFlammarion

Style & allures par Cristina Cordula, Larousse

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